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Historique


Du Bureau des pauvres au Centre d’action bénévole

Présent dès les tout premiers débuts

Au tout début de la colonie, nous retrouvons déjà des organismes bénévoles qui interviennent dans le domaine social. En 1688, Mgr de Laval organisait à Québec le premier "Bureau des pauvres" qu’il confia à des bénévoles, sous la direction du curé de la paroisse.

Des historiens relèvent que, près de deux siècles plus tard, vers 1840, il existait déjà de nombreuses sociétés charitables qui complétaient à domicile le travail hospitalier. Autour de 1846, les conférences Saint-Vincent-de-Paul virent le jour au Québec, sous l’instigation d’un certain docteur Pinchaud. Comme les Bureaux des pauvres, elles procuraient de l’assistance à domicile et le travail était confié à des bénévoles.

C’est d’abord dans le milieu hospitalier que l’engagement bénévole s’est surtout exercé et c’est grâce à lui en grande partie que des hôpitaux aujourd’hui de grande renommée ont pu voir le jour. À Montréal en 1905, l’hôpital Royal Victoria compte un service des dames auxiliaires qui n’aura de cesse de se développer. En 1907, l’hôpital Sainte-Justine débute modestement dans un petit logement de la rue Saint-Denis grâce au travail bénévole de quelques dames ayant à leur tête madame Lacoste Beaubien, présidente-fondatrice de l’hôpital. La réputation de ces deux institutions dépassent maintenant nos frontières.

C’est en 1910 que nous voyons apparaître les premiers efforts de coordination de l’action bénévole dans le domaine social. L’évêché de Québec crée le "Secrétariat des Œuvres", regroupant ainsi les œuvres de tempérance contre le problème de l’alcoolisme, les œuvres ouvrières telles que les syndicats ouvriers catholiques et les œuvres de presse et de propagande. Plus tard, on y incorporera les œuvres de loisirs, les Scouts, une Commission d’action sociale et de bien-être de l’enfance, une Commission de la colonisation ainsi qu’une œuvre d’infirmières visiteuses.

Le mouvement coopératif a eu des origines semblables, fondé par des personnes ne pouvant compter bien souvent que sur leur dévouement à la cause. Mais quel que soit le type d’activités, la naissance et le fonctionnement des organismes à vocation sociale et des coopératives d’économie ont été rendus possibles grâce à l’engagement bénévole de quelques individus. Longtemps considéré comme un geste généreux envers les défavorisés, nous pouvons plutôt parler aujourd’hui d’un engagement social.

Le plus ancien service bénévole au Canada

Au Québec, la planification de l’entraide bénévole a été longtemps le fait des communautés religieuses, jusqu’au début des années 60 en fait, notamment à cause des charges sociales que leur avaient dévolues les différents gouvernements de l’époque. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, des structures laïques relevant du gouvernement fédéral agissaient déjà dans ce domaine au niveau national.

Dans les années 30, Marie Gérin-Lajoie avait bien tenté une percée à l’aide d’un programme visant à encourager les laïcs à l’action communautaire. Limité aux frontières métropolitaines, celui-ci n’avait connu qu’un succès mitigé dans les autres régions. En 1937 à Montréal, la Junior League fonde le premier Central Volunteer Bureau du Canada. En 1940, il est rebaptisé Women’s Voluntary Service (Services volontaires féminins), affilié au WVS d’Angleterre, fondé par la comtesse Reading. Obtenant sa charte en 1947, l’organisme a pour mission, notamment, "d’établir un bureau pour le placement des bénévoles dans les agences sociales, les organismes de bienfaisance et aussi, pour les activités communautaires, etc., en vue de placer la bonne personne au bon endroit, de promouvoir de nouveaux projets qui peuvent servir au bien commun."

En 1957, nouvelle appellation : le WVS est maintenant connu sous le nom de Montreal Volunteer Bureau. L’organisme devient membre de la Welfare Federation of Montreal qui donnera naissance à la United Red Feather Services. En 1970, on francise son nom et le Service bénévole de Montréal est reconnu comme un service bilingue subventionné à part égale par la ’United Red Feather Services’ et la Fédération des Œuvres de charité canadiennes-françaises. La fusion en 1967 des sept fédérations sous le nom de Federated Appeal of Greater Montreal donnera naissance quelques années plus tard, en 1975 plus précisément, à Centraide Montréal.

Le Service bénévole de Montréal est le plus ancien des Services bénévoles au Canada. Dès 1957, l’organisme compte un effectif de 637 bénévoles et il fonctionne grâce à des dons. Après plus de 65 ans d’existence, le dorénavant Centre d’action bénévole de Montréal est toujours un acteur majeur de l’entraide sur son territoire.

Qu’est-ce qu’un centre d’action bénévole ?

Les règlements généraux de la Fédération des centres d’action bénévole du Québec définissent un centre d’action bénévole comme une corporation autonome à but non lucratif regroupant des organismes ou des personnes bénévoles œuvrant sur un territoire donné.

Un organisme bénévole est défini comme un organisme sans but lucratif dont la mission vise l’équité et le mieux-être d’une collectivité. Son conseil d’administration est composé de personnes bénévoles, il défend des droits et des intérêts à caractère social et ses services sont offerts majoritairement par des bénévoles.

La mission d’un centre d’action bénévole est de promouvoir l’action bénévole dans les différents secteurs de l’activité humaine et de susciter une réponse à des besoins du milieu. Pour lui, le bénévolat est un instrument de développement personnel et social et une ressource significative pour la population en besoin d’aide matérielle et humaine. Bien ancré dans son territoire, le Centre d’action bénévole identifie particulièrement quatre champs d’action pour la réalisation de sa mission :

  • le développement de l’action bénévole et communautaire ;
  • le support aux bénévoles ;
  • le support aux organismes ;
  • les services aux individus.


Le Centre encourage l’action bénévole comme un moyen et comme une ressource à la réponse de certains besoins de la communauté visant l’amélioration de sa qualité de vie. Pour le Centre, l’action bénévole est donc le moyen privilégié qui permet de favoriser le développement personnel et social, en vue d’accroître la présence d’une conscience sociale pour la prise en charge du milieu par le milieu.

Un centre d’action bénévole est donc un acteur important de l’action bénévole et de l’entraide communautaire. C’est un regroupement de personnes soucieuses du progrès social et humain tout autant qu’un lieu d’échanges et de partage. Le centre d’action bénévole est responsable de l’utilisation des ressources bénévoles. Il se doit d’éviter l’exploitation indue de cette ressource face au manque de main-d’œuvre, particulièrement dans les champs d’activités de la santé et des services sociaux.

Enfin, le Centre se doit de faire respecter les limites de responsabilité du bénévole au niveau de sa disponibilité, de ses goûts et intérêts et au niveau de ses compétences afin d’éviter une démobilisation ou un effritement de cette ressource indispensable à la qualité du tissu social d’une communauté. Par exemple, l’entrevue d’accueil obligatoire, réalisée par des coordonnatrices et coordonnateurs qualifiés, se révèle une étape très importante afin de rendre cette expérience des plus enrichissantes, tant pour les futurs bénévoles que pour les personnes qui bénéficieront de leurs services. Au cours de cette procédure, les personnes désireuses de s’engager bénévolement sont notamment guidées parmi l’éventail des activités, orientées vers un domaine approprié à leurs attentes mais également, informées des limites de leur intervention et des cas où elles sont en droit de refuser d’accomplir certaines tâches qu’on voudrait leur voir faire, de l’importance et de la possibilité d’exprimer leurs limites.

À ce jour, la FCABQ compte 114 centres d’action bénévole répartis dans presque toutes les régions du Québec. Selon les chiffres combinés les plus récents, ils comptent dans leurs rangs près de 35 000 bénévoles qui offrent leurs services à près de 6 000 organismes et institutions.


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